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Les méditations de la reyne de coupe
1 novembre 2008

Vanités

steenwijLeur titre et leur conception sont à mettre en rapport avec cette citation de l'Ecclésiaste : vanitas vanitatum omnia vanitas (vanité des vanités, tout est vanité). Le message est de méditer sur l'inutilité des plaisirs du monde face à la mort qui guette. C’est en même temps un élément essentiel à l’émergence de la nature morte en tant que genre.

Si la nature morte existe pendant la Grèce (rhopographie) et la Rome antique (mosaïque de Pompéi), elle disparaît pendant un millénaire de la représentation picturale car l'art byzantin ne l'utilise pas.

Si les objets au Moyen Âge peuvent figurer dans la peinture traditionnelle (groupe, situation...), c’est parce qu’ils ont un sens. Dans les vanités, les objets représentés sont tous symboliques de la fragilité et de la brièveté de la vie, du temps qui passe, de la mort. Parmi tous ces objets symboliques, le crâne humain, symbole de la mort, est l'un des plus courants. On retrouve ce memento mori (souviens-toi que tu vas mourir) dans les symboles des activités humaines : savoir, science, richesse, plaisirs, beauté… Les vanités dénoncent la relativité de la connaissance et la vanité du genre humain soumis à la fuite du temps, à la mort.

La Renaissance et son humanisme continuera la représentation de la vanité jusque dans les cabinet intimes des hommes lettrés et puissants (studiolo du duc de Montefeltro, de Gubbio, celui de François Ier de Médicis au palazzo Vecchio, ...)

La nature morte n'apparaît comme genre qu'au XVIIe siècle, la vanité s'installe dans les tableaux moralisés devenus nécessaires à la dévotion de l’Europe sous des formes et avec des intentions différentes au nord et au sud, pour les catholiques et pour les protestants.

Le temps et la mort ne cessent de vouloir être captés par les artistes. On retrouve à travers cette volonté de capter l'insaisissable, la liaison entre les vanités classiques et contemporaines.

La connaissance du caractère éphémère des choses, et le souci de les rendre éternelles, pour les sauver, est l'un des motifs le plus fort de l'allégorie, de Walter Benjamin

Elles sont à la mode, et même sur les vêtements, c'est paradoxale, je me  fait belle mais je sais que je vais mourir et me décomposer; par ce temps de Toussaint si déprimant, j'ai enfilé mes vanités, en l'occurence des mitaines avec des têtes de morts.

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Commentaires
T
Bonjour Marie -Christine<br /> Suis rentrée ..merci de tes passages pendant mes vacances ..ca fait très plaisir !<br /> Bon Dimanche et bisous<br /> A+++++++++++
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H
merci de ton passage sur notre blog.bon we
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