Un grand coup de blues
Comme tous les jours je suis allée voir ma mère a l'hôpital-maison de retraite, dont j'ai encore rapporté un grand sac de linge à laver, j'ai aussi dû la rhabiller, parce que à 3h de l'après-midi elle était au lit en chemise de nuit, elle croyait que c'était l'heure de dormir, c'est le problème, une sieste, on peut, mais habillée, ensuite j'ai dû lui expliquer que demain je ne pouvais pas venir parce que je vais voir mon psychanalyste, quant à papa je ne sais pas s'il pourra, il a rv avec l'anesthésiste en prévision d'un futur choc éléctrique au coeur, le premier n'a pas marché, je ne sais pas pourquoi on recommence; en plus depuis qu'il n'a plus vraiment de femme, il est en pleine dépression, et quand il téléphone à ma soeur c'est pour lui parler de son enterrement, je croyais qu'il voulait aller à Versailles avec ses parents, pas du tout il veut aller à Kernascleden, un trou dans le Morbihan où il a une maison et quelques terres, super je ne sais pas comment je ferais le jour où cela arrivera, train ou avion, plus taxi à moins que quelqu'un m'y conduise, l'église est belle cela dit, mais je ne pourrais pas aller mettre des fleurs sur sa tombes à la Toussaint.